1 – Les préalables


Etes-vous dans de bonnes conditions pour évaluer ? Voici trois questions préparatoires qu’on peut se poser avant d’entreprendre une évaluation, pour s’assurer qu’elle est pertinente et réalisable.

1. Y a-t-il une ouverture au changement ?

Il est préférable qu’il y ait une motivation et une attitude positive des personnes concernées face à l’évaluation. Si le personnel n’est pas prêt à s’interroger sur ses pratiques ou ses conceptions, il vaut mieux différer l’évaluation, quand cela est possible, pour permettre un temps d’explication, de préparation et d’appropriation.

2. Y a-t-il une disponibilité pour l’évaluation ?

L’évaluation consomme du temps, il faut donc prévoir la place qu’elle occupera dans l’organisation du travail. Les périodes de surcharge de travail sont à éviter. Plus généralement, il faut pouvoir lui accorder des ressources, qu’il s’agisse du temps de travail du personnel (ressources internes), du temps de travail des partenaires ou de financements (ressources externes).

3. Est-ce le bon contexte pour évaluer ?

On ne doit pas recourir à l’évaluation pour tenter de résoudre un conflit ou un problème relationnel à l’intérieur de l’organisme ou avec les partenaires externes. L’évaluation, qui est centrée sur l’action et non sur les personnes, serait prise comme instrument dans le conflit et n’aboutirait à rien. Enfin, l’évaluation ne doit pas intervenir en cas de situation extraordinaire ou dans des périodes de pointe d’activité.

Si une réponse à ces questions au moins est « non », il est possible de réaliser l’évaluation, avec un risque d’échec pour chaque condition non réalisée. Il vaut souvent mieux prendre le temps d’établir toutes les conditions de réussite avant d’évaluer.

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